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Paolo Lupo, président de l'association

Table Ronde du 6 mai 2014 - Uni-Mail-Genève


GENEVOIS SANS FRONTIERE, contribue activement au débat sur un objet emblématique pour l’agglomération du Grand Genève, dès lors qu’il s’agit du premier projet pour lequel le Canton de Genève s’est engagé en 2012 à fournir 240 millions d’euros sur 10 ans pour la création en France voisine, d’infrastructures d’intérêt régional.

Ainsi, les électeurs genevois résidant dans le canton et à l’étranger, seront appelés à ce prononcer, le 18 mai prochain, sur la contribution cantonale de 3,1 millons de francs pour la création de cinq parkings d’échanges représentant un total de 830 places, qui seront construits en Zone franche sur territoire français.

Ce crédit couvre 46,7% du budget total de 6'708'740 francs, le reste étant à la charge des collectivités françaises, qui assumeront également les coûts d’entretien et de fonctionnement. Ces P+R situés à proximité de la frontière, seront reliés aux réseaux de transports publics transfrontaliers et visent à réduire le trafic routier des quelques 100'000 véhicules pendulaire.

Avalisé par le Grand Conseil genevois, ce financement est contesté par le Mouvement citoyen genevois (MCG), l’Union démocratique du centre (UDC) et le parti Bourgeois-démocrate de Genève (PBD), qui considèrent que c’est à la France de payer ce qu’elle fait chez elle !

Les tenants du projet défendent la nécessité de maîtriser le flux des pendulaires au travers d’un projet plus économique pour Genève que si ces ouvrages étaient construits sur le canton (avantage financeir, préservation du sol et emplacements stratégiques).Ces vues divergentes, ne doivent pas pour autant faire oublier la nécessité pour le Canton de Genève de prendre en compte la question plus générale du financement des dépenses publiques et de leur répartition au sein de l’agglomération.

Les autorités politiques du Canton et les communes genevoises vivent d’ailleurs une réflexion interne tout à fait similaire sur cette question. Ainsi, la répartition fiscale devrait permettre de mieux assurer la fonction résidentielle, dès lors que le contribuable génère plus de frais là où il vit que là où il travaille (infrastructures, soins, prestations sociales, scolarité des enfants, équipements vieillesse, etc.).


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