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  • Paolo Lupo, président de l'association

Genève manque de crédibilité pour construire le Grand Genève !


A Genève, les mesures de différentiation sociale basée sur le lieu de résidences s’ajoutent les unes aux autres ; elles encouragent aujourd’hui près de 20 000 suisses à vivre illégalement en France voisine.

La nouvelle décision du Département de la sécurité et de l'économie (DSE) est jugée inadmissible par les genevois résidant en France voisine : le DSE a fait savoir qu’il suspend pour 4 mois la convention entre la direction consulaire du Département fédéral des affaires étrangères et son service des passeports et de la nationalité.

Rappelons que cette convention du 14 février 2011 a pour but d’éviter qu’un Suisse travaillant à Genève ne soit contraint de se rendre au Consulat Général de Lyon pour renouveler son passeport et sa carte d’identité. Cette décision est perçue comme injuste dès lors qu’elle oblige un ressortissant Suisse habitant Gaillard, à parcourir plus de 300 kilomètres, contre 20 kilomètres pour son parent qui habiterait à Thonex (ces deux villes frontalières étant accolées l’une à l’autre).

Une nouvelle décision qui renforce l’image d’un canton de Genève devenu leader des mesures discriminatoire qu’il applique au gré du lieu où le travailleur réside.

Cette situation est loin d’être unique dès lors que les travailleurs genevois résidents en Haute-Savoie et dans le Pays de Gex, se voient privés de l’assurance chômage alors même que la loi les oblige à cotiser. De même, il ne pourra cotiser librement à l’AVS s’il n’exerce plus une activité avant ses 65 ans, ce qui diminuera d’autant sa future retraite. Le 12 mars dernier, le gouvernement genevois en quête d’économies a provoqué un tollé en confirmant qu’il étudiait la possibilité de fermer l’accès aux 3000 élèves scolarisés à Genève et résidant en France. Aujourd’hui, pour les nouveaux inscrits, on dénombre le refus d‘un élève sur cinq.

Ces mesures de différentiation d’accès aux prestations publiques et sociales, motivées par le lieu de résidences, conduisent près de 20 000 suisses à vivre illégalement en France voisine, dès lors qu’ils ne trouvent pas de logement dans le canton. Cette situation fait perdre chaque année près de 20 millions de francs aux communes de résidence, alors que le canton de Genève poursuit ses mesures de contrainte à l’encontre de ses extra-cantonaux.

Genevois sans Frontière et diverses associations transfrontalières, dénoncent ces mesures qui visent à instaurer des contribuables de « deuxième catégorie » au sein de l’agglomération genevoise.

Or, la classe politique genevoise continue à se montrer timorée pour dénoncer les disparités crées au fil de ces dernières années. Dans ce contexte, on peut légitimement se questionner sur la crédibilité de Genève pour construire le Grand Genève.


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